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J'ai commencé le spectacle vivant à 15 ans avec des filles, des plumes et un transformiste : la troupe itinérante EVASION basée à Perpignan. Je ne savais pas à ce moment que "danser" signifierait bien plus dans mon parcours que de gesticuler sur des rythmes à la mode et de porter des chaussures compensées, créant ainsi une illusion d'optique sur ma modeste taille. À 20 ans j'ai rencontré Daniel Larrieu, Odile Duboc et Hervé Robbe en formation à COLINE. Là, j'ai compris qu'il y avait quelque chose de plus poétique, plus organique, plus savant dans mon petit corps nerveux. J'ai grand plaisir à travailler avec chacun des artistes qui font de moi un interprète : Mylène Benoit, Mié Coquempot, Michel Kelemenis, Coraline Lamaison, Hervé Robbe, Yuval Rozman, Emmanuelle Santos, Kate Strong...

 

J'envisage la danse comme un prétexte. Un prétexte à chercher, à parler, à rigoler, à mettre une perruque ou un slip panthère. Ce qui m'intéresse n'est pas la finalité mais le chemin à parcourir.

 

Audrey, c'est celle avec qui j'ai bu mon premier café et fumé ma première clope le jour de la rentrée au CDC de Toulouse et avec qui je me suis dit "si ça passe pas artistiquement, ça sera au moins une bonne pote de pause". Le problème, c'est que c'est passé, même plus que ça.

 

Audrey comprend l'interprète. C'est une nana qui se pose les bonnes questions. C'est celle qui insiste, qui ne lâchera pas le morceau, qui pense que si la surface est sensible, alors le fond peut émerger. C'est à la fois des tripes et une franche rigolarde. Rire, c'est créer. Et faire rire, ça fait du bien.

 

Audrey est dramaturge. Elle cherche le fil entre les choses pour comprendre de quoi on parle. Elle cherche à la fois pour elle et pour les autres. C'est une archéologue des petites histoires qui se cachent en nous tous. Elle creuse, déterre, arrache les mauvaises herbes pour les exposer sur un mur. Nos failles sont alors nos plus beaux atouts.

 

 

 

 

La collaboration que nous menons n'est pas une utopie.

C'est un sentier, une route,

un chemin vers ce que l'on aimerait atteindre,

jamais là où nous espérons.

Et plutôt que d'être déçus, nous sommes heureux.

 

Heureux de défendre des accidents, heureux de créer des OVNI.

Heureux de vivre de ce que nous savons faire de mieux :

des objets qui nous surprennent,

qui nous font rire et qui apportent leur pierre à l'édifice.

 

 

 

 

Et pour finir, je remercie ma mère

pour toutes les Tortillas qu'elle a faites pour moi.

 

julien andujar

 

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