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Triptyque BOUND/Audrey Bodiguel

 

 

Bound est une plongée instinctive dans l'adolescence. Le triptyque explore l'innocence, la construction de soi et l'insouciance. C'est aussi l'évolution d'un processus d'écriture chorégraphique. Le mouvement naît des états traversés par les personnages dont le spectateur accompagne l'évolution. Inspiré de cinéma indépendant américain, Bound invoque les influences qui nous façonnent et la part d'adolescence qui subsiste en nous.

BOUND

 

Pièce in situ de 15 minutes. 2010

Avec Julien Andujar et Audrey Bodiguel

 

Bound est un face-à-face entre deux ados, une tentative de contact. Partant de la reproductions d'images et de modèles les influençant, telle une parade, les personnages de Bound abandonnent peu à peu  leurs repères pour entrer dans l'intimité de l'autre. Le corps est alors la proie des inhibitions et des maladresses. Bound est une évolution de l'exhibition à la pudeur, du superficiel au sensible.

BOUND II

 

Pièce de 50 minutes. 2012

Avec Julien Andujar, Fabien Dardennes, Lise Vermot

Création sonore: Fabien Dardennes

 

 

M’inspirant des oeuvres de Vladimir Nabokov, John Fante, Harmony Korine, j’ai exploré l’adolescence dans son rapport cru à la famille. Un fantasme d’Amérique profonde crée l’environnement de ces personnages. Bouleverser les rôles me permet de toucher à ce qui m’émeut le plus dans la famille. Son langage et sa logique, dès qu’on en est spectateur, deviennent singuliers et étranges. C’est à l’adolescence qu’apparaissent les remises en question et le plus grand paradoxe: l’envie de s’émanciper face au confort de cette intimité. Je cherche l’endroit de frottement de cette relation: ce qu’elle exacerbe, ce qu’elle influence, là où les rapports s’inversent et deviennent ambigus. 

BOUND II O

 

Pièce performative de 40 minutes. 2013

Avec Julien Andujar, Marianne De Boer, Valentine Paley, Lise Vermot

 

Bound II O est un documentaire chorégraphique, un plongeon au cœur d'un groupe d'adolescents. Le public entoure l'espace de jeu quadrifrontal où sont dispersés guitares et amplis. Partant d'une cacophonie de sons, de paroles qui cherchent leur sens, de corps en pleine métamorphose, la pièce questionne l'adolescence sous différents aspects. Entre être soi et avec l’autre, dissonances et ruptures, désir et réalité, apparaît un fossé de fragilités. Bound II 0 joue donc de ce paradoxe entre l’absolu de liberté et la perte de repères au sein d'un groupe. Bound II 0 est une tentative d’unisson en perpétuel déséquilibre.

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